De tout temps, le chocolat s’est vu attribuer un certain nombre de vertus, de manière plus ou moins fondée. Les civilisations précolombiennes utilisaient déjà le cacao dans leur pharmacopée ; les Olmèques, les Mayas et, à leur suite, les Aztèques, considéraient le cacao comme un élixir, qu’ils qualifiaient de « nourriture des dieux » (théobroma cacao). Ils le cultivaient dans leurs jardins et tiraient de ces graines une boisson qu’ils assaisonnaient de miel, de piment fort et d’autres condiments. Lorsqu’ils avaient besoin d’une nourriture plus consistante, ils lui ajoutaient de la farine de maïs.
Les observations des premiers médecins espagnols sur la pharmacopée des Amérindiens montrent que le chocolat était utilisé pour lutter contre les problèmes digestifs, la dysenterie et les fièvres.
En Colombie, les propriétés de la théobromine, principe actif du cacao, comme stimulant cardiaque étaient déjà connues. Par ailleurs, le beurre de cacao était utilisé pour traiter les brûlures et les problèmes de peau. Rappelons aussi que les premiers chocolatiers, Meunier et Nestlé en tête, étaient des pharmaciens !
Aussi un faisceau d’études scientifiques, chimiques, biochimiques, médicales, cliniques, pharmacologiques, épidémiologiques convergent à travers le temps vers la reconnaissance du chocolat – ou plutôt du cacao – comme source de bienfaits pour la nutrition et la santé.
Si aujourd’hui on ne va plus acheter son chocolat en pharmacie et que, dépourvu du statut de médicament, il est passé du statut d’aliment à celui de friandise, il continue néanmoins à intéresser la recherche pharmaceutique et médicale.